C’était le plaidoyer d’une table ronde, de deux jours qui s’est tenue du 2 au 3 décembre à Douala, en présence des représentants des organisations paysannes réunies au sein de la proprac. La-dite réunion vise à amener les Etats afin de faire de l’agriculture, une force économique.

Selon les experts de la zone Ceeac et Cemac, seulement 2 à 5% du budget national, est consacré au financement de ce secteur d’activité. Cela a pour principale consequence, l’ouverture à la dépendance des importations des produits de grande consommation. Il est primordial de renverser les choses dans le sens.
Pour cela, plusieurs acteurs agissant dans la chaîne agricoles ont été conviés à cette réflexion d’apport de pistes de solutions qui seront proposés aux Etats membres

Pour implémenter les stratégies mises en place durant cette table ronde à Douala, la Propac veut mobiliser 11 milliards en s’appropriant la Décennie des nations unies pour l’agriculture familiale, les paysans d’Afrique centrale ambitionnent de transformer leur poids démographique en force économique. Et c’est ce dont l’Afrique a besoin pour se développer, et cela passe nécessairement par la transformation de son agriculture.
Or, ” l’enjeu aujourd’hui est celui de faire en sorte que le continent africain puisse lui-même s’appuyer sur ses millions de producteurs, d’agriculteurs qui sont surtout des jeunes et des femmes qui attendent d’être véritablement appuyer par des moyens concrets. Mieux, de permettre aux entrepreneurs de véritablement relever le défis de nourrir un milliard 400 milles personnes. Le défis le plus important de la planète c’est comment nourrir ces milliards de personnes “, a constaté le Dr. Adama Coulibaly, expert économiste Cea.

Malheureusement, en Afrique, les activités agricoles sont dominées par l’agriculture familiale aux moyens rudimentaires qui sont destinés essentiellement aux besoins de subsistance des ménages ruraux constituant dans la majorité des Etats plus de 60% de la population. De ce fait, en Afrique centrale 2000 milliards sont introduits chaque année pour exporter les produits de grande consommation comme le blé, le riz, le poisson et le maïs. Cet état de chose maintient plus de 70% des travailleurs africain dans la pauvreté. Toutefois, ” Si vous prenez les banques du continent, elles n’accordent pas plus de 5% de crédit à ce secteur qui est pourtant le cœur même de la transformation de l’économie africaine. Mais malheureusement, cette couche, cette force active, manque de financement “, a argué l’expert de la Cea.

C’est lieu de rappeler qu’ ” il est ici question de soutenir le développement entrepreneurial de l’agriculture” , précise Drem-Taing Toutkoul, coordonnateur Propac. ” Nous voulons sortir notre agriculture de l’agriculture de subsistance, pour qu’elle devienne entreprenante, crée de la richesse au développement de l’économie ” ajoutera-t-il.

Par ailleurs, selon les prévisions de l’ONU dans le cadre de la Décennie de l’agriculture familiale en Afrique centrale, la plateforme régionale des organisations paysannes de l’Afrique centrale (Propac) est déterminé à promouvoir l’autonomie alimentaire, car « en Afrique centrale nous avons assez de ressources naturelles. Et nous nous sommes dit que fort de cela, il va peut-être falloir essayer de travailler avec tous les acteurs pour voir où est-ce que nous pouvons aller ensemble, et s’ils peuvent nous accompagner à développer l’agriculture dans notre sous-région. C’est pour cette raison que nous nous sommes dit qu’il fallait organiser une table ronde pour attirer l’attention de tous nos partenaires techniques et financiers, de nos gouvernements, des communautés économiques régionales, et d’autres organisations internationales », a déclaré Kolyang Palebele, président Propac.

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