Du 20 au 24 janvier 2025 s’est tenu à Douala un atelier de recyclage des agents de surveillance phytosanitaire; un évènement organisé par le secrétariat de la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), et l’organisation nationale de protection des végétaux (ONPV).
Aider les 54 pays du continent à prévenir et combattre les organismes nuisibles aux végétaux et donner aux organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) africaines les moyens de surveiller efficacement, de détecter rapidement et d’éradiquer les organismes nuisibles et les maladies des végétaux importants sur le plan réglementaire, économique et environnemental, ainsi se résument les objectifs de ces 05 jours de réflexion.
Le Programme phytosanitaire africain (PPA) est le premier programme phytosanitaire panafricain, mis en œuvre pour une durée de 5 ans par la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) en coordination avec la FAO et l’Union africaine.
Cet atelier de formation qui s’est ouvert à Douala le 20 janvier 2025, et a porté sur la collecte et la gestion de l’information en matière de surveillance et de détection des organismes nuisibles des végétaux. Il couvre 11 pays à savoir : le Cameroun, l’Égypte, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Mali, le Maroc, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Sierra Leone, la Zambie et le Zimbabwe.
Sous l’effet des changements climatiques, de l’intensification des voyages
internationaux, de l’expansion du commerce mondial et de la croissance démographique, les organismes nuisibles
aux végétaux se déplacent plus vite et plus facilement d’un pays à l’autre et s’adaptent rapidement à de nouveaux environnements. C’est donc, un sujet d’intérêt commun pour les Africains, et l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ne manque pas de sensibiliser les pays Africains sur la nécessité de protéger les végétaux, car ” protéger la santé des végétaux est un enjeu crucial pour tous. Protéger la santé des végétaux c’est agir en faveur de la production agricole de la sécurité alimentaire et du développement économique ” a déclaré le ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, dans son discours de la cérémonie d’ouverture qu’il a personnellement présidée.
Or, a en croire Sandrine Bayendi de la CPI- UA, ces organismes détruisent jusqu’à 40 % des cultures dans le monde, ce qui se traduit par des pertes économiques importantes et accroît le risque d’insécurité alimentaire.
En Afrique, on estime que les
organismes nuisibles détruisent chaque année entre 30 et 60 pour cent des cultures, soit un préjudice de 65,5
milliards d’USD, des pertes qui ne sont pas sans conséquence négative pour le développement de l’Afrique, il y’a donc urgence.
Dr Lassina Ouattara, représentant FAO, souligne a cet effet qu’en renforçant la résilience de leurs systèmes phytosanitaires, les pays peuvent empêcher l’entrée et la dissémination de nouveaux organismes nuisibles sur leur territoire.
Dim Dim