L’information est devenue virale sur les réseaux sociaux; pour cause, la Communauté Urbaine de Douala est accusée de filouterie de loyer par son bailleur ( SCI Bonanjo), et devrait payer la somme 39 millions de FCFA, restants. En effet, la CUD a pris à bail l’immeuble appartenant à la SCI BONANJO, situé derrière le BOJ.
” A en croire une source fiable et crédible à la CUD, le contrat prévoyait entre autres, le fonctionnement des services d’eau, d’électricité et d’ascenseur, ainsi que le paiement des loyers par la CUD ” confie notre source.
Dans ce bail, la CUD reconnaît avoir initié un premier paiement avec un retard dû à la lourdeur de la procédure comptable prévue par la loi. Or, ” la SCI qui est resté en attente de paiement a pensé à un dol malgré les assurances et les preuves d’autorisation de paiement initiée par la CUD, mais la SCI Bonanjo a rencontré des difficultés pour obtenir ce paiement auprès du Trésorier Payeur Général, qui a même été abordé par le Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux de la CUD, en la présence de l’un des responsables de la SCI venu au Cameroun uniquement pour la cause. ” explique la même source qui a souhaité garder l’anonymat.
La SCI Bonanjo, face aux lourdeurs administratives, a cru devoir exiger de son locataire ( CUD) que les prochains paiement se fassent à la Caisse du Receveur Municipal de la CUD, cette dernière a opposé une fin de non recevoir à son bailleur, en lui indiquant l’impossibilité de tels paiements, et la disponibilité de l’essentiel de ses ressources dans son compte BEAC.
Restant campée sur sa position, la CUD a indiqué à son bailleur ( SCI Bonanjo) que c’est là-bas qu’elle va orienter l’ordre de virement.
La CUD a été surprise d’apprendre que l’une des responsables de la SCI a décidé de porter cette affaire au Tribunal.
Quand on sait, que courant Septembre 2022, la SCI Bonanjo a interrompu le service de l’ascenseur en prétextant une panne.
Ce qui a obligé la CUD à saisir le Tribunal aux fins de se faire autoriser à réparer l’ascenseur et à imputer sur les loyers.
La SCI l’a dissuadée en promettant de faire réparer l’ascenseur, ce qui n’a pas été fait jusqu’au 28 Décembre 2024, date de notre entrée en rédaction.
Outre, ces désagréments, la CUD relève que son bailleur a interrompu le service d’eau depuis Avril 2023, y compris les caméras de surveillance qui ne sont plus fonctionnelles depuis Octobre 2022.
Consciente de ce qu’il fallait payer le plus rapidement, le Dr Roger Mbassa Ndine, Maire de la Ville, a, pour la 5ème fois, apprend-on, demandé à la SCI de fournir son dossier fiscal et ses factures en vue du paiement, c’était le 05 Mai 2023, ce qu’elle a refusé de faire.
Aussi, il était également question de signer un avenant prorogeant la durée du contrat suivant un de ses articles qui ouvre cette possibilité aux parties, la SCI a formellement refusé de le signer, confie notre source.
Malgré les multiples séances de travail tenues entre autres, pour l’amener à comprendre que la fourniture des factures et du dossier fiscal est dans son intérêt, car le plus tôt elle le ferait, le plus rapidement elle sera payée.
C’est bien plus tard qu’elle va le faire, mais les délais de mobilisation des sommes étaient devenus très compromettants ; étant donné qu’une bonne partie des avoirs la CUD est logée dans son compte à la BEAC.
Pour une sortie de crise, les parties ont signé un protocole d’accord en vue du paiement des restes dus à hauteur de 351.000.000 FCFA avant le 31 Décembre 2024, la CUD a pu payer 305.136.000 avant cette date par virement à la BEAC comme convenu, en relevant que les 39.000.000 restants sont pris en charge par la Recette Municipale depuis le 12 Décembre 2024 et seront payés d’ici peu.
Malheureusement, depuis le 1er Janvier 2025, la SCI a fait déposer trois bennes de sable à l’entrée de l’immeuble occupé par la CUD ; l’objectif était sans doute d’empêcher le fonctionnement du service public, ce que la rédaction de votre site a pu vérifier après descente sur le terrain.
En revanche, l’exécutif de la CUD conduit par le Dr Roger Mbassa Ndine, a marqué son étonnement face à cette façon d’agir des responsables de SCI Bonanjo, qui justifient leur attitude par les retards de paiement, alors que cela est consécutif, à plus de 90% à leur refus de fournir les pièces exigées par la Loi.
Joint au téléphone, Ekoume Moukete Mouledi, chef de la division des affaires juridiques et du contentieux- DAJC de la CUD, indique ” qu’il n’est pas inutile de relever que respectivement avant et après la signature du Protocole susmentionné, le Conseil Juridique de la SCI a occasionné plus de deux mois de retard en exigeant que le paiement soit fait à la Recette Municipale et que les retenues sur loyers ne doivent pas y être faites.” a-t-il déclaré et n’a pas souhaité en dire plus, mais soutient que l’honneur du maire et de la CUD doivent être réparer dans cette affaire aux allures d’une manipulation de l’opinion et des autorités administratives, ajoute que ” les responsables de la SCI risquent des poursuites pénales pour interruption de l’eau et l’électricité ainsi que pour le dépôt des bennes de sables visant à interrompre le fonctionnement du service public ” ainsi-a-t-il mais fin à nos échanges.
C’est donc un épisode qui s’ouvre, et qui annonce des répondissements. Peut-être cela va booster la fin des travaux de l’hôtel de ville .
Dim Dim