L’information est rendue publique par les notables et fils du canton Wouri Bwele qui ont effectué une descente concertée auprès des autorités de sécurité publique de la région du littoral. Ce, mardi 20 août 2024 à Douala-Bonanjo, ils étaient porteurs d’un message d’indignation adressé au chef de l’État Paul Biya à propos de la spoliation des terres et la partition du canton Wouri Bwele dans le Nkam.
Le foncier est devenu le nouveau terrain sur lequel excellent les prédateurs foncièrs, qui disposent d’une batterie d’avocats, de manœuvres illégales, frauduleuses, des soutiens juridico-administratifs, et en complicité avec les fils de la zone ciblée.
Le canton Wouri Bwele, est depuis peu l’objet de convoitises de ses terres par ces prédacteurs fonciers qui ne respectent, ni les dispositions juridiques en la matière, ni les populations, ni les gardiens de la tradition.
A en croire les gardiens de la tradition de ce canton, venus déposer leur correspondance auprès des services de sécurité publique du littoral à Bonanjo: le Pr Aurélien Sosso, les chefs Ngambi Martin du village Mouandja Moussadi, Nolla Amos de Nkolbong et Bikai Joseph seraient les complices des financiers véreux ont oeuvré pour : ” la création de la chefferie Tonde village le 16 septembre 2020; et la création du canton Wouri Sandje le 16 juillet 2024“.
C’est fort de toutes ces injustices que les fils et filles du canton Wouri Bwele dans le Nkam se sont levés comme un seul homme pour accompagner leurs parents et gardiens de la tradition dans cette initiative qui visait à ” remettre des courriers aux autorités compétentes du littoral où nous exposons nos souffrances, afin qu’ils soient acheminés auprès du chef de l’Etat Paul Biya pour qu’il comprenne nos pleurs et souffrances sur nos terres ancestrales dans le canton Wouri Bwele. Il s’agit d’abord de la dénonciation de la création du village Tonde village, nous avons manifesté notre mécontentement, mais rien n’avait été fait à son temps. Aujourd’hui les hors la loi ont pris goût, ils ont cette fois ci divisé le canton Wouri Bwele, pour créer un second canton qu’ils appellent Wouri Sandje. La population n’étant pas d’accord avec les agissements du Pr Aurélien Sosso. Nous avons donc initié des courriers pour dénoncer cela et que nos pleurs parviennent auprès du chef de l’État.” a déclaré Dipeppe Dipeppe, notable du canton Wouri Bwele au sortie du secrétariat du délégué régional de Sûreté Nationale pour le Littoral.
La preuve du complot
Selon Bebbe Njoh Henri, notable du canton Wouri Bwele et membre de la commission ad-hoc mise sur pieds par le préfet du Nkam pour étudier les titres fonciers au Mindcaf à Yabassi, dans le cadre de la requête du canton Wouri Bwele adressée au Mindcaf pour le retrait des titres fonciers indûment acquis par des prédacteurs fonciers ” Nous avons les preuves au travers de cette étude qui démontre que la création de Tonde village dans un premier temps et du canton Wouri Sandje dans un second temps vise tout simplement à déposséder le chef du canton Wouri Bwele du territoire des titres fonciers qu’il est entrain de faire annuler. C’est une bande bien organisée, nous avons des plans de partage signé par le chef Bakai de Massoumbou; le chef Ngambi de Moundja Moussadi; le chef Nolla de Nkolbong. Je précise par ailleurs que c’est à Nkolbong que s’est tenue la cérémonie d’installation du prétendu chef de Wouri Sandje. Ces chefs sont d’intelligence avec des financiers véreux pour diviser, spolier et déposséder le canton Wouri Bwele de ses terres, un territoire qu’il est entrain d’assainir. Nous détenons ses preuves avec hypothèque bancaire à la BICEC de plus de 700 millions de FCFA.” a-t-il expliqué sous un ton alarmant.
Outre cela, ” Notre étude révèle que des individus se réclament de plus 70 titres fonciers, donc environ 600 ha chacun, c’est ce que nous avons décidé de faire connaître au chef de l’État Paul Biya, à travers une correspondance déposée chez le préfet du Nkam qui explicite le complot contre le canton Wouri Bwele ” poursuit-il, avant de conclure avec beaucoup de déceptions ” mais qui est resté sans suite, nous avons ensuite saisi le Mindcaf qui a compris au vue des dossiers fournis, que les irrégularités étaient criardes et à décidé de l’annulation de ses titres fonciers. Nous avons introduit une autre requête d’annulation de plus de 200 titres fonciers. Une fois informés, les mis en cause ont procédé au dilatoire pour bloquer la démarche par des manœuvres illégales afin que la procédure n’aboutissent pas le temps pour que les demandes d’immatriculation soient effectives et qu’ils entrent en possession des terres.”.
Encore faut-il convoquer qu’il y’a des gouttes d’eau qui débordent le vase, et la situation qui prévaut à Wouri Bwele en est une.
A cet effet, le rapport de la chefferie supérieure du canton Wouri Bwele, fait observer que “Les financiers disposent de beaucoup d’argent comme le révèle l’étude du titre No 984/NK appartenant à Ngambi Martin, Nyame Victor, Edimo Charlot bénéficiaires d’une hypothèque de 716 587 889 millions de FCFA de la BICEC.” Or, l’objectif de cette sale besogne est de: ” déposséder le chef du canton Wouri Bwele de la partie de son territoire qu’il a entrepris d’assainir et dans laquelle il a déjà fait annuler des titres fonciers irrégulièrement établis, y compris celui en hypothèque; déposséder le chef du canton Wouri Bwele du commandement de fait de son village d’origine Bonjo et y installer son cousin pour le manipuler à leur guise; et créer ensuite une chefferie de premier degré comme l’a déjà annoncer le préfet du Nkam et positionner leur pion à la tête du commandement du territoire des titres fonciers annulés, dont fait partie celui en hypothèque ” peut-on dans le rapport de la chefferie supérieur du Canton Wouri Bwele, objet de la correspondance de ce jour.
Soulignons que certains mis en cause sont des militants du RDPC, et leur camarade de parti Makalle Sesse Christiane Arlette, cadre du RDPC dans le Nkam se dit surprise par l’attitude de ses camarades dont les agissements mettent en péril la vision du chef de l’État qui est ” d’œuvrer pour un Cameroun uni et indivisible, mais d’où vient -il que des responsables du RDPC vont à l’encontre de la vision du Président de national de leur parti qui se trouve être le Chef de l’Etat Paul Biya. J’ai tenu à dénoncer cela ce jour à travers nos courriers afin qu’il soit informé de nos cris de détresse et mette fin à cette mafia” s’est-elle indignée.
Cette affaire fonciere et de chefferie dans le canton Wouri Bwele, augure des lendemains bouillants quand on sait qu’elle a été portée devant le chef de l’Etat pour arbitrage.
Dim Dim