Dans une note de politique publiée en août 2020 et intitulée « Violences basées sur le genre au Cameroun : ampleur et défis », l’Institut National de la Statistique (INS) enregistre une baisse des actes de violences basées sur le genre au Cameroun. Réagissant à cette note, l’Observatoire National de la Santé Publique invite au maintien de la vigilance car selon cette institution, ces actes de violences restent fréquents et ils affectent davantage les femmes que les hommes.

Cet appel au maintien de la vigilance quant à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et l’assistance de ses victimes, semble avoir été entendu par deux grands partenaires de développement de l’Etat du Cameroun, qui ont décidé d’unir leurs forces.

« Civil Society Gender » tel est le nom de baptême du projet cofinancé par l’Union européenne et l’organisation de coopération allemande GIZ et qui démarrera en juillet prochain en faveur des victimes des violences basées sur le genre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest en proie à une crise sécuritaire depuis 2017.

Doté d’un budget de 21 millions d’Euro (17 millions apportés par l’U.E et 4 millions par la GIZ), ce projet vise à améliorer l’espace civique ainsi que le cadre légal et institutionnel qui régit le fonctionnement des organisations de femmes, des défenseur(e)s des droits des femmes, et des organisations de la société́ civile camerounaise fondées sur les droits ; à affermir la contribution des organisations de femmes, des défenseur(e)s des droits des femmes, et des organisations de la société́ civile en général aux efforts multipartenaires de protection des populations déplacées, ainsi que de résilience, cohésion sociale et dialogue pour la paix dans les communautés affectées par la crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, y compris les régions voisines d’accueil de populations déplacées ; et à mobiliser les organisations des femmes et des défenseur(e)s de droits de femmes, et des organisations de la société́ civile en général en faveur de la protection des droits des femmes et des filles, notamment en appui à l’attention et autonomisation des personnes survivantes de violences basées sur le genre dans les communautés affectées par la crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, y compris les régions voisines d’accueil de populations déplacées.

U.E, GIZ, UNFPA …

Pour la mise en œuvre de ce projet techniquement démarré le 01er mars dernier, l’Union européenne et la GIZ ont sollicité l’apport technique de l’UNFPA qui agit depuis plusieurs années déjà au Cameroun dans le domaine des VBG.

Les trois parties ont d’ailleurs tenu une réunion de coordination à cet effet ce vendredi 26 avril à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-ouest. Elles étaient représentées par l’ambassadeur de l’Union européenne pour le Cameroun et la Guinée Equatoriale, S.E. Jean-Marc Châtaigner, Adelheid Uhlmann de la GIZ, cheffe du projet « Civil Society Gender », et Awah N. Wanka, MHPSS Analyst, de l’UNFPA Cameroon

« Nous sommes en train d’implémenter un projet cofinancé par l’Union européenne et le gouvernement de l’Allemagne. Ce projet a deux composantes qui vont être mises en œuvre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Là nous avons quelques activités qui visent à améliorer la situation des victimes des violences basées sur le genre. On est convaincu que les femmes jouent un rôle important dans la société. Vu que l’UNFPA a des experts dans tous ce qui concerne la lutte contre la violence basée sur le genre, il y aura un grand contrat de financement avec eux. Ce sont-eux qui vont mettre en œuvre les activités concernant ce projet » déclarait Adelheid Uhlmann.

« Nous venons à peine de terminer la réunion avec les membres de la délégation de l’Union européenne. Notre travail consistera à renforcer la coordination de tous les acteurs qui agissent dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Nous travaillerons aussi à renforcer leurs capacités. Nous projetons de toucher directement 10.000 bénéficiaires et environ 350.000 bénéficiaires de manières indirectes. Cette réunion de travail a permis de fixer les termes de notre collaboration dans le cadre de la mise en œuvre du projet Civil Society Gender » ajoutera Awah N. Wanka, MHPSS Analyst, de l’UNFPA Cameroon.

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