Le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, était à Douala, le vendredi 27 Décembre 2024, pour l’inauguration de cette infrastructure moderne dédiée à la réception, la conservation et à la vente des poissons. Il était accompagné de plusieurs Ministres, du Gouverneur de la région du Littoral, du Préfet du Wouri et du Maire de la ville de Douala.
Ce projet réalisé grâce à la coopération entre le Japon et le Cameroun, se veut être un exemple et référence en Afrique subsaharienne. Située dans le quartier historique de Youpwè à Douala, cette infrastructure moderne qui se distingue par sa modernité, a été conçue pour adresser des réponses concrètes aux besoins des pêcheurs et commerçants locaux, tout en renforçant le transport maritime et fluvial.
Dotée d’installations pour le stockage, la conservation des produits halieutiques et des espaces commerciaux modernes, ce projet s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de dynamisation de l’économie bleue et de lutte contre la pauvreté.
L’inauguration du débarcadère et du marché aux poissons de Youpwe marque, ainsi un tournant important pour la région du littoral, et apparaît désormais comme un cas d’école, quand on sait les batailles qui ont meublé cette infrastructure financer par le Japon à hauteur, de 6,6 milliards de FCFA.
Face à la succession des actes pris par le Dr Tiaga , Minepia allant dans le sens d’asseoir son autorité notamment à travers la création, l’organisation et le fonctionnement du centre de valorisation de pêche artisanale de Youpwe ( Cevapa-Youpwe), ainsi que la nomination des responsables pour la gestion de cet espace marchands.
Face à cet acte du Minepia, la CUD a justifié le fondement de ses différents engagements financiers dans ce projet à travers un recours gracieux. Magistrat de profession, Ekoume Moukete, agissant au nom du Dr. Roger Mbassa Ndine, maire de la ville de Douala, a évoqué la convention tripartite ( État du Cameroun – État du Japon et la CUD) qui semblait être ignorée par le Minepia. ” La ville de Douala a, en effet consenti d’importantes dépenses financières telles les charges d’électricité toujours payées jusqu’à la date, les frais de terrassement, les loyers de la base logistique (30 millions de FCFA hors taxe pour l’année 2017-2018, et 12 millions de FCFA hors taxes par an à compter du 1er janvier 2019 ” avait présenté le chef de la division des affaires judiciaires et du contentieux de la CUD.
Avec l’inauguration du débarcadère de Youpwe, le vendredi 27 décembre 2024, cela atteste de deux choses à savoir: la sorties de crise à travers son arbitrage, et la définition des rôles des différentes institutions territorialement compétentes dans la gestion de ce type d’espaces marchands, et le débarcadère de Youpwe sonne désormais comme une jurisprudence dans le secteur au Cameroun.
Pour ce qui est de la sortie de crise, le PM avait instruit au gouverneur de la region du littoral de mettre sur pied un comité ad-hoc, et de réunir les parties au tour d’une table pour recueillir les différents arguments de chacune d’elles, d’une part et de lui rendre compte pour arbitrage d’autre part.
C’est sur la base des travaux de ce comité ad-hoc que le premier ministre Chief Dr John Ngute a signé ” le décret No 2024/04852/ PM du 07 novembre 2024 “, fixant les modalités d’organisation et de gestion du débarcadère et les marchés connexe.
Le-dit décret à son article 3 alinéa 2 précise que ” la gestion des débarcadères et des marchés connexes est assurée par les communautés urbaines ou la commune de son ressort ” ; cet article est renforcé par l’article 4, du même décret où il également dit ” L’organisation et le fonctionnement de chaque débarcadère et du marché du poissons connexe sont fixés par arrêté municipal du maire territorialement compétent après approbation préalable de la tutelle ” .
Le premier ministre est suffisant claire dans ce décret cité en amont, et reconnaît la CUD comme l’unique gestionnaire de cet espace marchand.
« Cette infrastructure n’est pas seulement un marché ou un debarcadère, c’est un moteur de développement pour notre économie locale », a déclaré le Premier ministre dans son discours inaugural.
C’est à la suite de ce décret du premier ministre, que le maire de la ville de Douala, le Dr Roger Mbassa Ndine en républicain a signé un arrêté municipal le 14 novembre 2024 portant nomination du personnel du débarcadère et du marché aux poissons de Youpwe: Épée Christiane Laure dite Wondje épouse Ntoney est à compter de signature du présent décret, nommée Directrice par intérim du débarcadère et du marché aux poissons de Youpwe cumulativement avec ses fonctions de chef secrétariat techniques des équipements publics marchands; et dans ses fonctions elle sera assistée de Bilong Mbondi Solange épouse Dima Penda, en qualité de chef service financier et comptable (régisseur ) précédemment régisseur du marché de Bonamoussadi.
Le maire de la ville a ainsi, confirmé son attachement aux valeurs républicaines, en restant du côté de la loi et en faisant confiance à la hiérarchie. Il s’est réjoui de la sortie de crise et de l’arbitrage du PM qui met d’avantage en valeur la vision du chef de l’Etat sur le transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisées. C’était également l’occasion pour le maire de la ville, d’offrir officiellement un présent en forme de pirogue qui est le symbole même des peuples de l’eau, le Premier ministre a d’ailleurs salué le maire pour initiative, et l’a invité à une meilleure gestion de cet espace, ” pour que cette infrastructure remplisse pleinement ses promesses, il faudra surmonter plusieurs défis : former les acteurs locaux à l’utilisation des équipements modernes, instaurer une gestion transparente et inclusive, et garantir l’accès équitable à tous les opérateurs du secteur. ” m’a-t-il instruit
Une inauguration, transmise en directe sur la télévision nationale ( CRTV) et reprise par d’autres chaînes de télévision, remet sur table la question de l’accès aux infrastructures, qui reste au cœur des préoccupations des populations. Les associations locales déplorent le manque de consultation en amont et redoutent une marginalisation des acteurs informels, qui représentent pourtant une grande partie de l’activité halieutique dans la région.
« Ces installations sont impressionnantes, mais leur gestion sera-t-elle équitable ? Nous espérons que cela ne deviendra pas un espace réservé aux grands opérateurs au détriment des petits pêcheurs », s’inquiète un commerçant.
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